Le talent est là, la fantaisie est reine, comme l’indiquent les premiers mots du spectacle qui agissent tel un merveilleux sortilège : « Imagine, imagine ».
Avec Fiona Chauvin en alternance avec Axelle Lerouge et Guillaume Fafiotte en alternance avec Loïc Renard
Collaboration à la mise en scène Jonathan Salmon
Assistant à la mise en scène Valia Beauvieux
Scénographie Colas Reydellet
Création lumières Sébastien Revel
Création sonore Antoine Prost
Costumes Nadia Leon
Régie de tournée en alternance Colas Reydellet, Sébastien Revel et Jean-Christophe Planchenault
Une rocambolesque histoire de transmission entre générations, conduite à un rythme effréné, qui nous embarque au milieu du désert texan pour suivre Stanley Yelnats, un ado envoyé en camp de redressement pour creuser des trous au fond d’un lac asséché. «Si on prend un mauvais garçon et qu’on lui fait creuser tous les jours un trou en plein soleil, il finira par devenir un gentil garçon». Mais ce sont les héritages familiaux qu’il va déterrer !
Une puissante histoire d’amitié entre ados sur fond de légende héréditaire. Des histoires parallèles, à un siècle d’intervalle, que l’on découvre étrangement liées par des indices savamment distillés tout au long du récit.
Texte foisonnant, rempli de symboles, farci d’humour et truffé de clins d’oeil, Holes - Le passage en version française - roman américain de Louis Sachar paru en 1992, est un texte initiatique, un récit d’aventures, une histoire à tiroirs. Le héros, ou plutôt l’anti-héros, Stanley Yelnats, devra parcourir un immense trajet, dans le temps, dans l’espace, pour arriver à devenir enfin ce qu’il a toujours été.
Stanley Yelnats, ça se lit dans les deux sens, comme une histoire en boucle qui illustre l’impérieuse nécessité de remonter aux origines pour comprendre, voire modifier le présent. Comme un miroir, cette histoire nous renvoie chacun à nos propres expériences, à nos héritages, ceux que l’on subit et ceux que l’on choisit, et à l’invitation qui nous est faite de briser le cercle vicieux de la fatalité.
Si le texte de Louis Sachar nous rappelle que chacun doit accepter d’affronter ses propres peurs, ses propres démons, pour prendre en main son destin ; il nous révèle aussi que ce sont les rencontres, la capacité d’ouverture, les amitiés qui permettent de traverser les épreuves et de se sortir du trou. Au travers de l’histoire se posent aussi quelques problématiques sociétales d’une féroce actualité : racisme, pauvreté, traitement de la délinquance, rapport de domination, entre autres.
Il m’est apparu terriblement excitant de raconter ce roman sous la forme d’un récit. Le comédien et la comédienne prendront, parfois ensemble, parfois seuls, le soin de nous conter les aventures de Stanley Yelnats au camp du Lac Vert. Nous nous faufilerons dans les tiroirs cachés du texte, nous plongerons dans l’ambiance du far-west, nous humerons ensemble les parfums des oignons qui poussent non loin de la rivière qui coule à l’envers.
En multipliant les récits, en dédoublant les points de vue dans le temps ou dans l’espace, les deux conteurs nous emmèneront d’une étape à l’autre, d’une époque à l’autre, tissant avec les spectateurs les liens invisibles d’une même histoire. C’est cette double complicité, entre eux et avec le public, qui viendra nourrir l’imaginaire des spectateurs. Avec eux, nous ressentirons la soif qui assèche la gorge, la chaleur qui brûle la peau, les ampoules qui creusent les mains, la sueur qui perle, la peur qui tétanise les muscles.
Nous partirons d’un espace volontairement dénudé d’où tout peut surgir : objets signifiants ou matières symboliques. Une machine à jouer, sobre, un support aux imaginaires plus qu’une illustration des lieux. Différents niveaux pour évoquer les relations entre les personnages, différents espaces pour signifier diverses temporalités.
Comme les lieux, les personnages ne seront pas incarnés, ils seront sobrement esquissés, laissant ainsi la part belle au jeu des comédiens pour que les corps et les mots dessinent des images mentales pour que chaque spectateur s’approprie ainsi le récit.
Au fil des mots et des sons, dans la lumière du désert, nous avancerons ensemble, avec Stanley Yelnats et chercherons à comprendre ce qui, dans la petite mécanique de nos vies, relève du hasard ou du destin.
Olivier Letellier
Production Le Théâtre du Phare puis Les Tréteaux de France, Centre dramatique national
Coproduction Théâtre de La Ville - Paris | Le Tangram, Scène nationale d’Evreux-Louviers | Le Grand T, Théâtre de Loire Atlantique - Nantes | Le Strapontin, Scène de territoire Arts de la Parole - Pont-Scorff | Centre Culturel d’Avranches - Communauté d’agglomération Mont Saint-Michel | Théâtre André Malraux - Chevilly-Larue | Les Bords de Scènes - Essonne | Théâtre du Champ au Roy, Scène de territoire - Guingamp
Ce spectacle a bénéficié de l’aide à la création de la Région Île-de-France.
Les Trois Coups
Un théâtre qui invite à lutter contre les résignations.
La Terrasse
Dans cette mise en scène fluide et percutante, [...] Olivier Letellier nous invite à questionner et réparer nos héritages, pour trouver la liberté d’écrire sa propre histoire.
Théatrorama
Fiona Chauvin
Guillaume Fafiotte
Après une première formation à l'Ecole Régionale d'Art Dramatique de Marignane, deux années d’études en hypokhâgne/khâgne spécialité dramaturgie et deux autres au Conservatoire de Marseille, il achève sa formation à l’Ecole Supérieure du Théâtre National de Strasbourg (TNS) dont il sort en 2010. Il joue notamment sous la direction de J. Boillot, J.Jouanneau, S. Braunschweig, A. Bourseiller, E. Pieiller, D. Bezace, L. Wurmser, C. Lagrange, G. Pisani, J. Timmerman, C.Arthus... Depuis 2013 et sa rencontre avec Olivier Letellier, avec lequel il reprend notamment le spectacle Oh Boy !, créé La Mecanique du Hasard en 2018, KiLLT La Mare à Sorcières en 2023, il consacre l'essentiel de son temps à la mise en oeuvre de tout ce que les arts vivants et le récit permettent pour aller à la rencontre de la jeunesse, notamment, et du public en général, et nouer avec lui un échange permettant une transmission mutuelle des histoires, des savoirs, des émotions et de la parole.
Axelle Lerouge
Axelle Lerouge est comédienne et se forme au Conservatoire d’Angers et de Bordeaux ainsi qu’au Laboratoire de Formation au Théâtre Physique de Montreuil (LFTP). A sa sortie du LFTP en 2018, elle participe à la création du collectif 15000 cm² de peau avec qui elle orchestre et crée le festival du théâtre Transhumance en Pays de la Loire. Depuis 2019, elle est actrice pour le Centre dramatique national des Tréteaux de France. Elle est amenée à travailler avec le circassien Valia Beauvieux pour La Mécanique du Hasard. Elle mène également de nombreuses actions culturelles, ateliers théâtres, et se forme à animer des débats auprès du philosophe et formateur Jean-Charles Pettier. En 2021, elle intègre la compagnie meusienne, Stabat Matiere, dirigée par Mikaël Gravie et avec qui elle joue dans Manque de Sarah Kane. Dans chaque spectacle de Stabat Matiere, une collaboration avec le danseur et chorégraphe Eli Fico est au coeur du travail et de la recherche physique. En 2023, elle rejoint le groupe des performeur·euses et danseur·ses SUZANNE pour leur prochaine création TO LIFE.
Loïc Renard
Formé au Studio-Théâtre d’Asnières, puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (promotion 2013), il a travaillé depuis sous la direction de Pauline Bayle, Olivier Letellier, Etienne Durot, Léna Paugam, Anne-Laure Liégeois, Hugo Roux, Ronan Rivière, Yeelem Jappain ou Emilie Rousset. Il participe aux festivals Lyncéus (Côtes d’Armor), Pampa (Dordogne), ainsi qu’au festival Y’a Pas la Mer (Saône-et-Loire).
Colas Reydellet
Colas Reydellet est né en 1981. Il vit et travaille à Paris.
Après des études d’arts et de cinéma, il se passionne pour la lumière et la scénographie. Éclairagiste ou scénographe pour de nombreuses compagnies de théâtre, il collabore également en tant que plasticien avec différentes institutions dans le cadre d’expositions ou spectacles.
Depuis une dizaine d’année, il accompagne les créations d’Olivier Letellier en scénographie / création lumière / régie générale / construction…
Antoine Prost
Antoine Prost est sound designer et compositeur de musique électronique. Il travaille pour des compagnies de théâtre pour lesquelles il crée les bandes-son, et produit également sa propre musique. Ses recherches s’articulent autour de la création de paysages, composés d’une riche palette de textures sonores. Depuis sa sortie de l’ENSATT en 2014, Antoine Prost a été amené à collaborer à plusieurs reprises avec Olivier Letellier (Le Théorème du Pissenlit, La Mécanique du hasard, Bastien sans main,…), Charles Chauvet (La nuit animale, Chorea Lasciva), Margaux Eskenazi (1983), Mathilde Delahaye (Impatience), le Collectif Nightshot (La très bouleversante confession…) et le Collectif X (Le Royaume).